14 Dans Le corps et l'esprit

{Humeurs} Sortir de la dépression hivernale

Faites vous partie des nombreuses personnes concernées par la dépression saisonnière ? Avez-vous le moral dans les chaussettes chaque hiver ? C’est mon cas et c’est pourquoi j’ai complètement déserté le blog depuis des semaines : je n’ai publié ni whishlist pour les soldes, ni repérage déco, ni quoi que ce soit d’autre. La faute à une dépression hivernale carabinée. Ce n’était pas faute d’avoir essayé de m’en prémunir… Pour la première fois depuis des semaines, ce soir j’ai retrouvé l’envie d’écrire. Alors je saute sur l’occasion pour partager un peu sur ce thème et vous dire comment je lutte contre cette déprime.

Un hiver particulièrement maussade

Je ne vous apprend rien en vous disant que cet hiver est particulièrement gris et pluvieux notamment sur toute la moitié nord de la France. On parle d’à peine quelques heures de soleil sur les deux derniers mois, et en ce moment même, de nombreuses rivières sont en crue à cause des fortes pluies. Aujourd’hui c’est la neige qui a pris le relais… On va dire que le phénomène qui chaque année peut nous rendre déprimé est tout simplement démultiplié cet hiver.

Mais en fait, en ce qui me concerne, j’observe cela vraiment tous les ans, à des degrés plus ou moins prononcés.

Janvier sous le signe du blues

Depuis 10 ou 15 ans en effet, j’ai remarqué que chaque hiver, j’ai de plus en plus de mal à garder la forme et le moral. Je tiens souvent le choc jusqu’aux fêtes, mais ensuite janvier est catastrophique et février, voire mars, lui succèdent en lui ressemblant bien trop.

Je ressens terriblement le manque de soleil : je suis non seulement fatiguée mais aussi déprimée. Je n’arrive plus à me lever, à me motiver pour travailler, pour faire du sport, pour sortir… Je fais de nouveau des crises de boulimie, je prends du poids… bref, la cata, quoi !

L’an dernier, j’avais au moins eu la chance de ne pas attraper une seule crève de tout l’hiver, ce qui m’avait bien aidé, mais cette année je n’y ai pas coupé avec un rhume carabiné juste pour Noël. Résultat, juste après les fêtes, je me suis retrouvée au bout du rouleau.

D’ailleurs, je n’aime pas du tout ce terme de « blues hivernal » utilisé partout dans les médias. Je trouve que ça lui donne un côté léger, superficiel. On dirait presque qu’il s’agit d’une faiblesse, d’un manque de volonté.

Or en ce qui me concerne, c’est un véritable handicap, une vraie maladie, qui a en plus la bonne idée de revenir chaque année. j’ai beau faire tout ce qui est possible pour lutter, je n’arrive pas à passer outre. Je me retrouve vraiment « au bout de ma vie ».

Les symptômes de la dépression saisonnière

Comment cela se manifeste précisément ? Le premier symptôme est une fatigue intense et qui ne passe pas malgré des nuits plus longues. Je suis aussi totalement démotivée, je n’ai envie de rien. J’ai les nerfs à fleur de peau (je pleure pour un rien), j’ai des crises de grignotage ou de boulimie qui se multiplient, des problèmes de sommeil…

Est-ce juste de la fatigue ? Non, dans mon cas, c’est bien plus embêtant : je me retrouve à ne plus avoir envie de rien faire, même les choses que j’aime.

Je le répète, ce n’est pas juste une flemme de bosser ou une démotivation pour le travail, non, je n’ai plus non plus envie de sortir, de faire du shopping, de lire, de surfer sur internet… C’est bien simple cette année j’ai été absente de tous les réseaux sociaux pendant tout le mois de janvier. Je n’avais plus non plus envie de sortir de mon lit (je me faisais violence), de m’habiller le matin, de me faire belle ou de voir du monde.

En mode déprime hivernale, je me sens triste, nulle, je remets tout en question. Je pleure aussi pour un rien… l’autre jour je me suis effondrée après une frustration pour une histoire bête et sans aucune gravité… Je me suis retrouvée à sangloter comme une idiote pour une bêtise.

Du coup cette année, j’ai même fait l’impasse sur Maison & Objet, qui est LE salon qui me passionne, et que j’adorais vous partager ici chaque saison. C’est dire !

En bref, de véritables symptômes dépressifs.

Même si elle est plus facile à résoudre qu’une dépression profonde, car quand le soleil revient, les symptômes s’atténuent puis disparaissent. Mais tant que l’hiver est là, c’est bien une dépression qui s’installe, avec le handicap que cela représente.

Comment gérer la dépression saisonnière ?

Je n’ai aucune leçon à vous donner car on ne peut pas vraiment dire que je la gère !

J’en ai parlé avec mon psy, et avec d’autres personnes qui traversent cette phase difficile. L’idée est en premier lieu de ne pas être trop dur avec soi-même, et d’accepter de prendre du repos. 

Par exemple : je n’arrive pas à travailler ? Actuellement, j’ai tendance à m’acharner à rester chez moi en me disant que je vais faire ma compta, et puis finir par culpabiliser car je n’ai rien fait ET j’ai grignoté toute la journée. A la place, je devrais accepter de me lever plus tard, prévoir une activité qui me fait du bien, et qui pourrait être utile pour mon entreprise (visiter un musée, consulter des livres d’art à la bibliothèque, regarder une émission de déco enregistrée…). Chaque jour, essayer de faire juste une tâche importante qui soit un vrai travail, même si elle ne dure que 2h, et le reste du temps, prendre soin de moi. Autant que possible, faire une activité sportive (je vais juste au pilates une fois/semaine mais je m’y tiens) et voir des amis, même si c’est dur, cela aide aussi.

Si vous êtes salarié, à vous de voir si vous pouvez moduler vos horaires, ou voir pour un arrêt maladie, même à temps partiel, si vraiment vous n’êtes pas bien.

A part ça, je vous conseillerais de faire de la luminothérapie (voir plus bas), et éventuellement de doubler cela d’un traitement anti-dépresseur temporaire.

Allez voir votre médecin généraliste, qui pourra vous prescrire selon le besoin un arrêt de travail, ainsi que des anti-dépresseurs (de manière temporaire) pour vous aider à passer le cap difficile. Si vous ne souhaitez pas en prendre, voyez avec un naturopathe pour une alternative plus douce (millepertuis, griffonia…).

Vu mon état en janvier, j’aurais déjà opté pour un traitement médicamenteux si nous n’étions pas en ce moment même en plein projet bébé. Ces médicaments, même en version naturelle, ne sont pour la plupart pas recommandés en cas de grossesse, je préfère trouver d’autres options.

La luminothérapie contre le blues hivernal ?

Puisque je n’ai pas pu éviter la dépression et que je ne prends pas de médicaments, j’avais envie de tester la luminothérapie.

Le manque de lumière est une des clés de la dépression hivernale, et les effets positifs de la luminothérapie ne sont plus à démontrer. Pour ma part, j’avais acheté une lampe de luminothérapie l’an dernier mais je n’arrivais pas à m’en servir régulièrement, je trouvais ça trop contraignant car je devais rester pile devant pendant un bon moment et je n’arrivais pas à m’y contraindre. Je l’avais vite oubliée dans un coin…

Il y a 10 jours environ, j’ai acheté la « Luminette » : il s’agit de lunettes de luminothérapie. On les mets sur le nez, et la séance de luminothérapie nous suit dans nos activités. Petit dej, brossage des dents, pourquoi pas ménage… 20 minutes suffisent chaque matin au réveil.

Depuis une semaine je m’en sers tous les matins pendant mon petit déjeuner, et j’ai l’impression de me sentir déjà mieux. La preuve ? J’écris cet article, et j’ai aussi repris le travail un peu plus intensément et commencer à rattraper mon retard de traitement d’emails. Ce n’est pas encore le top mais au moins, j’agis.

J’espère vraiment que cela va m’aider à passer le cap… avec cela je reprends en douceur le running en alternant marche-course au rythme de 2 séances par semaine, en espérant que ma tendinite ne se ré-aggrave pas trop.

Comment éviter la dépression saisonnière l’an prochain ?

Je ne sais pas si c’est possible de l’éviter totalement, mais j’aimerais mettre en place plusieurs choses l’an prochain pour éviter d’être encore au fond du trou en hiver.

Faire du sport pour augmenter mon niveau d’énergie : j’ai remarqué que quand je fais du sport, notamment cardio, 2-3 fois par semaine, je suis vraiment mieux physiquement. Je souhaitais donc vraiment garder ce rythme en été afin de le poursuivre autant que possible en hiver.

C’est pour ça que j’avais repris le running en cours d’année dernière, après avoir dû arrêter le top body challenge. Malheureusement ma tendinite m’a obligé d’arrêter totalement la course à pied ainsi que la marche jusqu’à ce jour… Je ne suis pas totalement rétablie. Du coup, la faute à pas de chance, mais l’impossibilité de faire du cardio m’a déjà rendue toute ramollo ! Je vais voir si cette année je peux en faire ou pas.

Le bilan sanguin de la rentrée :

En France, la plupart des gens sont en carence de vitamine D. Les femmes manquent aussi souvent de fer. Deux éléments qui, quand on en manque, causent une vraie fatigue. D’où l’importance de vérifier et de se supplémenter.

Chaque année, je fais une prise de sang en septembre pour voir où j’en suis (notamment) de mon niveau de fer et de vitamine D. Les années précédentes, j’avais en général une prescription d’ampoules de vitamine D, mais je prenais la première en septembre et j’avais tendance à oublier la suivante en décembre…

Par ailleurs j’ai lu que le souci des ampoules est qu’on a une forte dose de vitamine D d’un coup mais une grande partie est évacuée dans les urines. C’est pourquoi il vaut mieux en prendre en gouttes, à petite dose donc, mais quotidiennement. C’est ce que j’ai fait cette année en prenant chaque jour quelques gouttes de vitamine D (laboratoire D. Plantes). Je n’ai pas refait d’analyse pour savoir où j’en suis, mais je sais juste que cela n’a pas suffit à m’éviter la déprime. J’en prendrai quand même l’an prochain de la même façon.

Au niveau du fer, je fais surtout attention à manger beaucoup de légumes, j’ai un niveau de ferritine très bas mais je ne suis pas carencée. Je surveille et je ferai la même chose l’an prochain.

Prendre soin de mon sommeil et de mon alimentation :

Comme je vous l’avais expliqué en juin, je fais vraiment très attention à mon sommeil maintenant qui est primordial pour ma forme. Idem pour mon alimentation.

Malheureusement avec mon mois de décembre à travailler 7 jours/7 je n’ai pas pu dormir ou m’alimenter aussi bien que je l’aurais souhaité, et cela a joué sur ma forme. Et maintenant que la déprime est là, j’ai beau dormir beaucoup, je me sens toujours aussi épuisée. L’an prochain, cela risque de se reproduire, toutefois je sais déjà que je prévoirai un peu moins d’expo-vente et je m’arrêterais quelques jours avant les fêtes.

Et vous, êtes-vous en pleine déprime hivernale ? Quelles sont vos astuces pour la passer outre ou pour mieux la gérer ?

 

Sur le même thème :

Quand le sommeil pose problème : La Thérapie cognitivo-comportementale

Santé : comment j’ai changé mon alimentation

Humeurs : pourquoi les médecins sont parfois pire que mieux

Psycho : le déclic à l’origine de mon challenge remise en forme

 

Si cet article vous a plu, que vous voulez me soutenir ou simplement continuer à  être inspiré(e) pour une décoration et une vie plus douce, n’oubliez pas de me rejoindre sur FacebookInstagram et Pinterest.

Pour des actus une fois par mois (max) directement dans votre boîte mail, abonnez-vous  la newsletter, dans la colonne de droite ou en bas de page 🙂

Vous pourrez aussi aimer

14 Commentaires

  • Reply
    Djahann
    6 février 2018 at 19 h 09 min

    Je suis en plein dedans ! Mais je n’ai pas encore trouvé de solution. Le millepertuis n’a pas l’air très efficace sur moi, puis c’est tellement mauvais… J’attends le printemps avec une très grande impatience !

    • Reply
      Amélie
      7 février 2018 at 16 h 49 min

      Merci pour ton retour sur le millepertuis. Je n’ai jamais essayé pour ma part, mais je suis sûre qu’il existe d’autres options. Période compliquée, hein ! Moi aussi je suis très impatiente ! Bon courage 😉

  • Reply
    Elsa
    7 février 2018 at 19 h 28 min

    Je suis en plein dedans… Sauf que je le découvre tout juste !
    C’est la première année où je suis chez moi (je garde bébé), sans travail ni projets, + la météo qui est franchement difficile, et je pense que tout s’est décuplé. Je me suis beaucoup culpabilisée, je me suis répétée en boucle que j’avais tout pour être heureuse, j’étais très énervée d’être si las et démotivée… Sans comprendre ce que j’avais.
    J’ai fini par penser dépression, mais sans être capable de mettre le doigt sur un déclencheur précis. Et ton article me fait tilt 😉 C’est donc ça ! Je me sens quand même un peu soulagée, d’une certaine manière, mais franchement… vivement les beaux jours ! Je sature !

    • Reply
      Amélie
      8 février 2018 at 9 h 56 min

      Comme tu dis, vivement les beaux jours… as-tu essayé la luminothérapie ?
      Bon courage 🙂

      • Reply
        Elsa
        8 février 2018 at 14 h 00 min

        Non, pas du tout, comme je découvre, l’intérêt de tout ça est nouveau pour moi… Mais j’ai bien l’intention d’essayer ! 🙂

        • Reply
          Amélie
          13 février 2018 at 14 h 23 min

          Ok j’espère que ça fonctionnera pour toi !

  • Reply
    Ornella
    7 février 2018 at 23 h 36 min

    Ma mère m’avait conseillé de m’acheter une lampe de luminothérapie aussi, parce que j’ai le même problème chaque année. Mais comme celle-ci, j’avais mon voyage d’un mois en Australie entre janvier et février, je me suis dit que j’achèterais une lampe plutôt l’an prochain. Et je ne regrette pas. Quand je vois le temps en France, en ce moment, je suis bien contente de pouvoir faire mon capital soleil ici.

    • Reply
      Amélie
      8 février 2018 at 9 h 56 min

      Oh la chance, profite bien !!!

  • Reply
    Angelilie
    8 février 2018 at 15 h 29 min

    J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. une belle découverte, un enchantement. blog très intéressant et bien construit. Vous pouvez visiter mon univers. au plaisir

    • Reply
      Amélie
      9 février 2018 at 13 h 08 min

      Merci Angelilie !

  • Reply
    Le Ruban Zébré
    12 février 2018 at 20 h 30 min

    J’avoue que j’ai un énorme coup de mou de tout faire (y compris sortir pour voir mes amis !) tous les ans entre Noël et … le passage à l’heure d’été, ça fait long ! Je ne suis pas au niveau de la dépression comme tu le décris dans ton cas, et je ne peux imaginer ce que c’est de subir cela tous les ans 🙁 En tout cas, lire ton article m’a déculpabilisé de cette « flemme », ce « blues de l’hiver » qui comme tu l’indiques dans l’article est apparenté à de la mauvaise volonté, mais qui finalement est un phénomène physiologique pas si rare …

    • Reply
      Amélie
      13 février 2018 at 14 h 25 min

      Moi aussi ça dure jusqu’à l’heure d’été… voire même plus tard si jamais j’ai été trop en déprime (c’est plus long pour en sortir).
      Tu as raison, c’est un phénomène tout à fait physiologique même si encore assez méconnu en France à mon avis.
      En fait, notre nature voudrait que l’hiver, on dorme beaucoup plus et qu’on travaille beaucoup moins, et que l’été on carbure, mais au lieu de ça on prend les grandes vacances en été et on court partout pour Noël !

      • Reply
        Le Ruban Zébré
        15 février 2018 at 20 h 57 min

        C’est drôle car je suis partie au ski il y a 3 semaines et j’ai fait une rando raquette là bas. Le guide, passionné de nature, nous a dit exactement la même chose, que l’homme allait contre la nature, que l’on devrait moins utiliser nos forces l’hiver et plus l’été alors qu’au contraire on bosse beaucoup l’hiver et l’été on va faire les crêpes sur la plage …

        • Reply
          Amélie
          16 février 2018 at 11 h 21 min

          Eh oui… Je ne sais pas si certains pays sont plus en phase avec la nature au niveau des rythmes hiver-été…

    Laissez un petit mot