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Quand le sommeil pose problème : la TCC

Je me permets de sortir de mon univers déco-brico pour vous parler des problèmes de sommeil et des solutions aux insomnies, car si je suis concernée, nombre d’entre vous le sont certainement.

Mon message est le suivant : n’hésitez pas à demander à votre généraliste une ordonnance pour un suivi au centre du sommeil, car ça marche !

Evidemment nous n’avons pas tous les mêmes problématiques…

Me concernant, j’ai l’impression de n’avoir jamais eu un très bon sommeil. J’ai déjà le souvenir d’avoir cherché le sommeil étant jeune, et petit à petit avec les études, le stress et les dortoirs bruyants, j’ai ajouté les boules quiès et dormi de moins en moins bien…

Depuis 2 ans environ, mon  sommeil s’était encore dégradé et je faisais très souvent des grosses insomnies. La fatigue s’accumulait.

Ces derniers mois, cela devenait vraiment trop. J’ai été arrêtée 10 jours en octobre pour prendre un peu de repos, et à ce moment là j’ai fait une demande de RDV au centre du sommeil de l’hôpital de Clamart.

2 mois plus tard, j’ai reçu la date de mon RDV, 3 mois plus tard encore ! Il fallait être patiente…

Pendant ces 3 mois, ça a encore été de pire en pire, au point qu’au mois de février, je prenais des somnifères quasiment 2 soirs sur 3 et dormais mal malgré tout, je tenais bon au bureau (difficilement, il y a même eu un craquage…), puis pleurais tous les week-ends, d’épuisement… je n’arrivais plus à rien faire de mes soirs de semaines, ni de mes week-ends, je ne prévoyais plus aucune sortie entre amis, je ne rappellais même plus mes amis… et je rentrais sérieusement dans un cercle de déprime.

Puis, le rendez-vous est arrivé. Le premier rendez-vous est avec un médecin, qui via une discussion approfondie, juge de l’origine du problème. Chez moi, c’était clair depuis le début : nature anxieuse, et difficulté à lâcher prise/décrocher le soir.

Pas besoin donc de passer une nuit pleine d’électrodes, il fallait que je prenne rendez-vous avec la psychologue afin de débuter une thérapie cognitivo-comportementale. Une aide médicamenteuse m’a aussi été apportée pour contrer ma déprime, mais c’est temporaire et cela doit vite être supprimé.

Il y a 2 mois, donc, j’ai commencé à prendre mon traitement (un antidépresseur très léger, agissant sur l’anxiété), et en parallèle j’ai d’abord noté pendant 3 semaines mon « agenda du sommeil » : heure du coucher et du lever, heures estimées de sommeil, de réveils… qualité du sommeil, qualité du réveil et de la journée, somnolence diurne, prise éventuelle de médicaments… bref tout était noté.

J’ai aussi rencontré la psy et appris les bases de la TCC : très simple, il fallait simplement réduire le temps passé au lit, pour créer une dette de sommeil, et ainsi retrouver un sommeil profond couvrant toute cette (courte) période, puis ensuite seulement rajouter peu à peu des 1/2h jusqu’à trouver le temps de sommeil idéal. Dans mon cas, je pouvais passer 10 à 12h par nuit au lit, et pour autant ma moyenne de sommeil était de 5 à 6h seulement… sur ce constat, la tranche horaire sur laquelle je devais partir était minuit -> six heures au lit, et pas une minute de plus. Evidemment inquiète à cette idée, j’avais cependant vu des reportages très concluants qui me donnaient très envie d’essayer.

Cependant comme le RDV n° 2 avec la psy était assez éloigné, elle m’a conseillé de ne commencer la TCC qu’une semaine avant de la revoir, soit 2 mois plus tard 🙁 un peu décourageant.

J’ai en revanche commencé tout de suite le traitement antidépresseur : les 15 premiers jours ont été terribles : effets secondaires des médicaments sûrement, en attendant qu’ils fassent effet (ça peut être long, 2 à 6 semaines, avant de vraiment ressentir le bénéfice), j’ai dormi encore moins bien… Heureusement, le médecin a été à l’écoute, m’a reçue en rendez-vous, m’a encouragée à tenir bon encore 1 semaine afin de voir l’impact réel des AD. Et elle m’a aussi dit de commencer la TCC « à moitié », c’est à dire en commençant par décaler mon heure de coucher : me coucher à minuit et pas avant.

Et c’est là que tout à commencer à bouger. Et bien plus vite que je ne l’aurais cru ! Tout n’a pas été parfait toutes les nuits, mais j’ai fait de nombreuses nuits complètes, de minuit à 7h30, heure de mon réveil…

Puis j’ai revu la psy, et toujours sur la base de mes agendas de sommeil, elle a constaté que je me réveillais encore souvent à 5h le matin ou avait des demis sommeils en fin de nuit. Elle m’a donc incitée à être plus radicale et partir sur la tranche de minuit-six heures initialement recommandée. Ce que je fais depuis 1 semaine.

Je vous avoue que c’est dur, mais aussi incroyablement efficace : je m’endors en quelques minutes à peine, et mon réveil me sort du sommeil à 6h, sans que je me réveille trop la nuit. La plupart du temps, je ne la vois plus passer.

Depuis aujourd’hui, j’ai le droit de rajouter 30 min à mon sommeil, et d’ici 1 à 2 semaines, si je me sens encore en « dette » de sommeil, je pourrai à nouveau ajouter 30 min, et ainsi de suite jusqu’à trouver le temps de sommeil idéal. Si à nouveau je dors moins profondément ou fais des insomnies, je devrai retirer 1/2h.

Il y a donc encore un peu de travail avant de faire de bonnes nuits et d’être en forme, mais j’ai retrouvé confiance et espoir, et ça c’est extra !

Depuis toutes ces années que je dormais mal, si seulement j’avais su l’efficacité ultra-rapide de cette méthode, je pense que je m’y serais appliquée avant, même sans médecin ! Je ne peux que vous encourager à essayer si vous rencontrez les même difficultés.

Je suis encore fatiguée en ce moment du fait de mes 6h/nuit, mais malgré tout la déprime a disparu : grâce aux médicaments peut-être, mais à mon avis surtout parce que je ne passe plus mes nuits à ruminer, désespérée de m’en sortir un jour !

Et même si depuis 2 mois j’ai un peu lever le pied sur mes cours du soir pour reprendre du poil de la bête, j’ai bon espoir de réattaquer pleinement d’ici quelques semaines, et de retrouver une vie normale.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas, j’essayerai d’y répondre !

Le mot de la fin ? Vive le bon dodo, mais aussi vive le lever tôt 🙂

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