Comme évoqué dans mon article sur la préparation du jeûne long, il est très pertinent (et c’est même ma recommandation) de se faire accompagner par un naturopathe formé au jeûne et qui l’a lui-même expérimenté. C’est ce que j’ai choisi de faire. Si dans votre cas il y a une pathologie ou une carence avérée et que vous décidez de faire un jeûne, je vous encourage vivement à consulter un médecin et à le faire accompagné par lui, avec un suivi régulier en bilans sanguins ou autres analyses.
Le bilan d’hygiène vitale
Comme tout bon naturopathe, le mien m’a fait un bilan d’hygiène vitale avant toute chose, pour savoir si je pouvais me lancer dans un jeûne et d’où je partais. Vous n’aurez pas besoin de refaire un bilan si vous êtes déjà suivi-e de manière régulière par un praticien.
Dans mon cas, ayant des tendinites et périostites, que des mots finissant par « ite », ce sont des signes d’inflammation et donc sûrement lié à des cristaux « incrustés », stockés dans mon corps et que je n’élimine pas. Je peux donc jouer sur 1. Réduire la création de cristaux / 2. favoriser l’élimination des cristaux. Nous verrons plus bas comment.
Il m’a posé toutes les questions sur mon hygiène de vie (comment je m’alimente, mon sommeil, l’activité physique…) et aussi sur le fonctionnement de mes émonctoires (foie, intestins, reins, poumons, peau)
Selon lui, il y a de fortes chances pour que j’ai un problème d’élimination des toxines, non pas à cause d’une faiblesse de mes émonctoires, mais à cause d’un problème de circulation. Il y a des blocages en moi, physiques peut-être, mais aussi certainement mentaux, émotionnels, qui font que l’énergie et les fluides ne circulent pas assez bien. Cela se rapproche de ce que m’avait dit mon chiropracteur, avec certains points sur les méridiens qui étaient complètement bloqués en terme de circulation… et ça correspond aussi à toutes les contractures que je ressens.
Les voies à prendre
En ce qui me concerne, et c’est un cas très personnel, il faut donc que je me concentre sur
- réduire la création de cristaux : cela passe par consommer moins de produits azotés, à savoir :
- viandes, produits laitiers
- graines (au moins les tremper avant, et ne pas en abuser)
- légumineuses (à faire tremper également)
- sel et sucres raffinés
- mieux éliminer : cela passe par activer plusieurs voire tous les émonctoires.
- intestins : je peux prendre du psyllium, et aussi faire des lavements ou douches rectales, voire irrigation du côlon. Prise de bouillie cellulosique. On peut aussi faire des purges, mais ce n’est pas trop ça façon de faire à lui. Il préfère les démarches moins violentes.
- foie : drainer le foie par certains aliments comme radis noir, artichaut… ou par des plantes (aubier de tilleul), mais aussi par le jeûne.
- reins : j’ai oublié ce qu’il m’a dit pour les reins ! Je suppose boire des choses un peu diurétiques, mais je ne sais plus trop. Il m’a dit que si mes urines étaient bien jaune d’or le matin c’est que mes reins fonctionne, et c’est donc le cas 🙂
- poumons : augmenter l’évacuation par les poumons, par l’activité physique ou par des exercices de respiration.
- peau : augmenter la transpiration par l’activité physique, mais aussi par les hammams/saunas (en alternance, façon sauna japonais) ou bains chaud (snif, on n’a pas de baignoire dans notre nouvelle maison…)
- Activer la circulation de la lymphe
- De manière superficielle, il y a le brossage à sec
- Pour une efficacité plus forte, l’alternance entre jeûne hydrique et jeûne sec semble idéale : le jeûne hydrique nettoie le sang, le jeûne sec « vide le sang de son eau », avec un appel de la lymphe. La reprise du jeûne hydrique réactive tout ça… Je n’ai pas bien tout retenu, mais c’est quelque chose dans ce genre là !
Ces recommandations sont des préconisations générales (qui je répète me sont spécifiques et ne sont pas à appliquer sans consulter un médecin ou naturopathe) à mettre en oeuvre sur la durée, mais plus particulièrement en amont de ce jeûne, afin que toutes les toxines délogées lors du jeûne soient bien éliminées.
Mes premières expériences
Ma première journée de jeûne
J’ai déjà testé une journée de jeûne de 23h avant le rendez-vous du naturopathe. Ca m’a pris comme une envie de faire pipi et ça a été plus dur que prévu, avec une vraie faiblesse vers 15-16h. C’était un jour où je travaillais donc ça a été un peu compliqué à gérer et je n’arrivais pas à me concentrer. Je ne sais pas si c’était une hypoglycémie, une chute de tension… mais j’ai failli tomber dans les pommes. J’ai voulu aller m’acheter des fruits pour rompre doucement le jeûne et reprendre doucement de l’énergie, mais le temps de revenir au boulot c’était passé et j’ai donc résisté jusqu’au soir. C’est impressionnant de voir comme notre corps s’adapte.
J’ai ensuite testé une journée de cure de jus, pour le coup cela n’a pas été dur du tout en terme d’énergie, je n’avais ni particulièrement faim, ni aucune sensation d’hypoglycémie. Il faut dire que j’ai fait en fonction des fruits et légumes que j’avais et peut-être les jus étaient un peu plus sucrés que nécessaire pour ce genre d’expérience.
La veille de la cure de jus, j’avais pris une bouillie cellulosique, une espèce de soupe de légumes verts cuites 3 fois dans 3 eaux différentes, il ne reste donc plus que les fibres des légumes. C’est censé faire un nettoyage de l’intestin, comme un balayage interne. Honnêtement, c’est infâme et je n’ai même pas réussi à finir au bout de 40 min j’ai rendu les armes ! Et en plus cela n’a pas semblé me nettoyer grand chose, il ne s’est rien passé niveau intestinal. J’espère tester une purge toujours douce mais un peu plus efficace la prochaine fois, ou prendre juste une soupe de légumes verts.
J’ai aussi été à l’espace balnéo de la piscine locale et pratiqué l’alternance sauna et hammam. Un délice, je me sentais particulièrement relaxée après ! Je vais prendre un abonnement pour y aller régulièrement.
Les prochaines étapes avant le jeûne
Je vais continuer de tester des choses avant le jeûne, notamment
- refaire dès cette semaine une journée au jus voire 36h au jus
- la semaine suivante, je tenterai certainement un jeûne de 36h et peut-être aussi une journée au raisin, peut-être les deux à la suite
- je compte continuer les saunas/hammam une fois par semaine
La semaine du 9 septembre je fais la descente alimentaire en elle-même, et pour cela je revois le naturopathe avant donc je vous en dirai plus sur le protocole à ce moment là !
Vous le voyez, je fais une vraie préparation semaine après semaine en essayant de réduire au fur et à mesure les écarts. Ayant un mariage juste avant la descente alimentaire et l’enterrement de vie de jeune fille la semaine précédente, j’aurai forcément encore des « cheat meals » minimum une fois par semaine. Mais j’essayerai de compenser en étant le plus clean possible sur les autres repas et les lendemains surtout, pour ne pas avoir trop d’effets secondaires lors du jeûne.
Je trouve vraiment hyper important cet accompagnement, qui donne des directives personnelles et une motivation énorme pour garder la ligne qu’on s’est donnée au départ et se concentrer sur l’objectif du jeûne !
Jeûne hydrique en travaillant ? Et si c’est trop dur ?
Pour tout vous dire, le naturopathe m’a aussi dit qu’un jeûne hydrique, surtout un premier, tout en travaillant, risquait d’être très difficile. Déjà, je vais essayer de caler le démarrage sur des jours non travaillés, mais si la suite est trop dure, il se peut que je passe à une cure de jus ou de raisin…même si j’aimerais éviter ! Mais je ferai avec les sensations et signaux de mon corps à ce moment là, l’idée n’est pas d’être trop mal pour bosser…
EDIT : J’ai mis en pause ce projet de jeûne, ayant entre temps découvert avec un grand bonheur que j’étais enceinte ! Améliorer ma fertilité étant un des objectifs du jeûne, vous imaginez mon bonheur… Je pense maintenant faire un jeûne post grossesse et allaitement, je reprendrai les publications à ce moment là !
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